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divagations du début-XXI°siècle
13 août 2021

Autrefois…

Petites histoires de Pachyderme :

Autrefois les voisins partaient avant Pâques pour ouvrir leur maison de campagne et préparer l’arrivée des familles. Toute la belle saison, ils étaient à l’air, circulaient dans le monde rural, dans leur réseau social, recevaient leurs voisins, leurs amis, ils irriguaient l’économie locale par leurs achats, se baladaient à pied, faisaient des virées dans leur environnement... À la Toussaint, ils fermaient leur maison pour l’hiver et après avoir fait leur pèlerinage saisonnier au cimetière, ils rentraient en ville... dans leur immeuble loi-1948, pas cher et dont ils avaient assuré le confort au fil des décennies et des revenus du ménage : eau chaude, douche, chauffage, placards. Seule l’isolation du logement n’avait pu être faite et pendant les mois d’hiver, il fallait supporter la vie des voisins...
Les voisins, ils les connaissaient depuis leur emménagement... à la construction de l’immeuble en 1947. Parfois même ils étaient collègues, travaillant pour l’hôpital ou la municipalité... Leurs enfants allaient aux mêmes écoles du quartier... ils avaient évolué ensemble, dans l’ambiance de l’amélioration de la vie des classes laborieuses...

Du temps de leur vie professionnelle, ils allaient à leur maison de campagne lors des congés (payés , comme on disait), de quelques fins de semaine, ainsi qu’aux périodes où il fallait suivre le potager et ses productions et pour certaines fêtes comme Pâques justement...
Dans les années 1980/... arrivèrent les premiers jeunes dans les petits appartements dont les familles ne se contentaient plus. Les jeunes, en formation, retournaient dans leur propre famille les fins de semaine, allégeant ainsi la densité humaine de l’immeuble. En juin, après les examens ils partaient faire des saisons et des stages, de sorte que l’immeuble était vide, calme, silencieux, plaqué par le soleil d’été qu’il recevait en plein ouest.
Le quartier vivait au même rythme... les voitures se faisaient rares, les magasins se vidaient et fermaient, les rues devenaient désertes, au point que du 14 juillet au 15 août, la ville devenait fantomatique, écrasée par l’implacable chaleur.
Godiche s’absentait facilement deux mois... À cette époque, elle n’avait pas de moustachu... Elle laissait ses plantes dans l’évier, la baignoire, certaines à Jardinière qui les mettait dans son jardin, comme si c’était les siennes et les faisait arroser par Véroleuse quand elle partait deux semaines en vacances. Véroleuse s’occupait aussi de ses trois chats de l’époque. La marmaille avait alors toutes les cours à disposition pour les transformer en dortoir, pissotiere, cachette etc...
On se sentait alors seul au monde, protégé, tranquille, en paix...
Une fois même un voisin se crut tout seul, il passa la semaine la porte de l’appartement ouverte sur le palier... sans croiser personne !

 à suivre…
© = texte soumis à copyright

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