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divagations du début-XXI°siècle
6 octobre 2018

Sauterelle*

Petites histoires de Pachyderme…

Elle était arrivée chez son amoureux, qui lui-même était assez nouveau dans l'immeuble. Ils ne logeaient pas dans la même entrée d'immeuble que Pachyderme, mais juste à côté.

La Sauterelle était longiligne, brune et vive, sûre d'elle  et de ses envies… avec une allure assurée. Elle s'imposa plus qu'elle n'arriva.
Elle s'était tout de suite fait remarquer par les voisins latéraux à cause de la mélodie qu'elle émettait lors des ébats amoureux et qui passaient les murs. Cela durait une heure trente à deux heures… La mélodie était si significative qu'on savait ce qui se passait, mais les horaires n'étaient pas réguliers, donc impossible de prévoir de partir en attendant, ou de reporter des visites quand cela pouvait être gênant.

Justement un nouveau voisin de Pachyderme, de l'autre côté du mur de la mélodie, était un Méditerranéen tranquille, discret, un tantinet maniaque, réservé et puceau. Quoique déjà adulte depuis un certain temps, et ayant roulé sa bosse professsionnellement, socialement, il n'appréciait pas d'être envahi que ce soit par l'ouïe, la présence ou le sans-gêne.

Un jour qu'il recevait la visite de ses parents, des personnes âgées, conventionnelles, strictes, les galipettes de l'autre côté du mur commencèrent. Personne ne savait quoi faire : tout le monde était embarrassé. Le Méditerranéen discret, mis de la musique, mais les aïgüs voisins dépassaient les décibels des haut-parleurs.

Il convint donc de réagir, mais se sachant impulsif, il demanda conseil à la Godiche qui était là depuis longtemps, et donc connaissait l'immeuble et la société locale.

Godiche écouta, pris la mesure du désagrément, reconnut avoir également entendu le concert à plusieurs reprises, tout en expliquant que des voisins qui s'engueulaient avec un vocabulaire vulgaire et un ton agressif tous les soirs, comme cela avait été le cas il y a quelques années, étaient tout aussi compliqué. Au moins ceux-là s'aimaient… Elle convint que c'était gênant, voir sans-gêne, mais fit remarquer que ce n'était que quelques fois par mois. Elle tempéra donc au mieux, imaginant difficilement une action contre l'amour chez soi…

 à suivre…
© = texte soumis à copyrig

 

 

 

 

 

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